j'ai oublié de vous parler d'une particularité marquante du village de Carino:

l'église possède un carillon qui joue l"ave maria" de Gounod toutes les heures!

pas intégralement bien sûr, mais c'est pas banal tout de même.

hier soir, les "babordais" ( comprenez les habitants de la coque babord: tintin, claire et le petit trouduc ), ont voulu faire leurs casaniers;

du coup, Malou et moi sommes allés au festival de musique traditionnelle d'Ortigueira sans eux, en annexe:

l'expédition!

7 milles dont 2,5 en mer, puis franchissement de l'etroit passage qui permet d'entrer dans la rivière entre la barre et une ile rocheuse,puis 5 milles en rivière sinusoidale....

à 2, le moteur de 15 cv emmène le newmatic à environ 18 noeuds, aussi le trajet a été vite avalé.

Ortigueira 21 heure:

la foule est déjà bien compacte;

nous nous positionnons devant la scène à une dizaine de mètres pour le premier concert:

des Bretons!

un bagad de Quimper composé d'une bonne quarantaine de musiciens nous a régalé pendant une heure et demie;

leur répértoire était très hétéroclite, magnifiquement interprété par des musiciens de talent manifestement heurenx et enthousiastes:

un régal!

puis, la pression de la foule devenant pesante, nous sommes allés écouter le concert suivant dans notre annexe, mouillés à quelques dizaines de mètres seulement de la scène, assis sur les brassières de sauvetage que nous avions embarqués avant de partir;

y'en avait pas beaucoup qui étaient mieux que nous!

la marée descendant au fur et à mesure que la nuit s'avançait, et que nos paupières s'alourdissaient,,,,nous decidons qu'il est grand temps d'attaquer le retour pendant qu'il reste encore un peu d'eau dans la rivière.

sauf que maintenant, il fait nuit noire, et les bouées de chenal ne sont pas éclairées....

on part quand même, avec le GPS portable (et sa notice) comme seule aide à la navigation....

au bout de 10min, nous sommes échoués sur un banc de sable, et un peu "paumés":

c'est où le nord?

où sont passées les bouées du chenal?

c'est quoi ces lumières sur la berge?

l'équipage se ressoude, cogite , sort les avirons, affute tous ses sens, et nous voilà repartis dans la nuit noire, Malou au gps et moi aux commandes...

après 2 autres échouages en douceur ( c'est du sable heureusement...), la mer est visible.... derrière la barre de rouleaux blancs qui nous en interdit l'accès!

on ne se démonte pas, normalement, il y a un passage;

effectivement, juste à quelques dizaines de mètres de l'île, une trouée dans les rouleaux nous permet de retrouver la mer, et son clapot qui a tôt fait de rincer Malou, postée à l'avant avec sa carte et son gps.

encore quelques dizaines de minutes de concentration, et nous retrouvons notre Catafjord qui tire doucement sur son ancre dans la baie de Carino.

Et ça fait encore une belle soirée .

Ce matin, un peu de roller sur la très belle piste cyclable qui longe le port et la plage,

une ptite ballade à pied cet après-midi, et pis c'est tout,

on n'est pas les plus malheureux