l'escale de Nazaré s'est achevée ce matin, et nous avons repris la mer pour une étape de 67 milles.
Partis tard malgré le réveil matinal, pour cause d'approvisionnement en gas-oil, nous trouvons une mer formée par 2 jours d'alizé Portugais musclé (20 à 25 noeuds de vent de nord), et une petite brise de 8 noeuds, venant de 3/4 arrière.
En pareille circonstance, c'est un bon compromis voile/moteur qui nous pousse à 6 noeuds dans un incomfort supportable: le bateau est balloté en tous sens, et les voiles battent dans un vacarme de poulies....
Puis, en début d'après-midi, la brise s'affirme ( 12 à 13 nds); le spi est envoyé prestement grâce à sa "chaussette" extremement sophistiquée mise au point par un de nos amis (un p'tit gars qui n'en veut et qu'à de l'avenir) , et le moteur stoppé.
Ca bouge beaucoup moins, et c'est de nouveau les vacances....
Nazaré, avec sa station touristique truffée de Français, ne nous a pas apporté les chaleureuses rencontres de l'éscale précédente.
N'était un sympathique couple de vieux Anglais travaillant pour la capitainerie du port de plaisance.
La dame, originaire de l'ile de Man, nous a emmenés avec sa voiture faire les commissions au supermarché; très appréciable!
Passionnée de chats, elle nous a appris que son ile abritait une race de cs félins totalement dépourvus de griffes. Estonishing, isn't it?
Ca doit être moins commode pour attraper les souris....
Il n'y a peut-être pas de souris à l'ile de Man;
j'aurais dû lui demander
Bof, du moment qu'il y a des chattes....
mais je m'égare;
A Nazaré, nous étions amarrés à un quai pour bateaux de pêche, car il n'y avait pas de place pour nous dans la marina.
A coté, un grand mur de plusieurs centaines de mètres de long sépare la route de la dune.
Sur ce mur, il y a plein de dessins de bateaux réalisés par les navigateurs en escale.
J'en ai fait un du Catafjord à la bombe à peinture, genre graffiti. Ne manquez surtout pas d'aller le voir quand vous passez par là.....
Il ne présente aucun interêt.....(plus sympa qu'un interêt à taux usuraire quand même)
21h45; la journée de navigation, qui s'était déroulée mollement s'est terminée de façon ébouriffante:
nous étions toujours sous spi à doubler le cap de la Roca, avec un petit 10 nds de vent, quand tout à coup soudainement, le speedo commence à s'énérver:
9 nds.....10nds....11nds...la mer blanchit
on affale le spi (grâce à la superchaussette que j'ai déjà raconté); il y a 20 à22 nds de vent,
et 5 minutes après, le spi est à peine rangé, 27 noeuds de vent établi!
obligés de prendre 2 ris dans la grand-voile;
elle est pas forte celle-là?
bon , bref, nous sommes arrivés à Cascais à la tombée de la nuit, et maintenant, tranquillement mouillés dans 7 mètres d'eau claire, nous savourons le champagne:
"bonne fête Domi" comme dit l'équipage...