ce matin, réveil à 4h30 pour Tintin et moi;

nous avons plus de 90 milles à parcourir pour nous rendre à Terceira, et le vent promet d'être faible.

Nous quittons le port en même temps que les petits pêcheurs locaux; l'un d'eux s'éclaire par une lampe à pétrole (en guise de feux de route...) qui s'éteint de temps en temps.

Une grande partie de la route se passe aux moteurs, et nous arrivons à Angra do heroismo en fin d'après-midi.

Pas possible de mouiller l'ancre ( le vent et la houle sont face à la baie ), mais il y a une place pour nous dans la petite marina;

au prix d'une manoeuvre délicate, nous voilà confortablement installés à quelques dizaines de mètres d'un des plus jolis havre que nous ayons abordés.

La partie centrale de la cité est classé au patrimoine de l'humanité par l'unesco.

L'architecture y est particulièrement intéressante;

les premiers édifices datent du XVème siècle, époque où nefs et caravelles chargées des richesses rapportées des Amériques où de l'Orient faisaient relâche dans la baie d'Angra, bien abritée des vents dominants.

La ville regorge de demeures seigneuriales et d'églises magnifiques que nous passons la journée à visiter à pied.

les rues sont en pavés noirs et blancs avec des motifs sur les trottoirs;

les gens sont aimables et souriants;

il règne ici une certaine sérénité.

Le lendemain, avec Malou, nous louons un "skautère" pour nous balader autour et à l'intérieur de l'île;

très bonne journée!

petits villages de pêcheurs sans touriste, réparant leurs lignes et repeignant leurs bateaux,

piscines naturelles creusées par la mer dans la lave noire lors d'anciennes érptions volcaniques,

musée du vin de Biscoitos ( avec dégustation...)....

ici, les vignes sont protégées du vent par des murets de pierres volcaniques noires, et chaque espace ainsi constitué abrite en moyenne neuf ceps.

Dans le centre de l'île, l'actuelle activité sysmique se manifeste par des fumerolles abondantes et des rejets de souffre, présentant, à ce que j'ai lu , un grand intêret géologique (personnellement, ça me laisse de marbre, mais je conçois qu'il y en ait que ça intéresse....)

Cette île connait une importante activité agricole.

Ici, les vaches ne regardent pas passer les trains ( je ne crois pas que ce soit par desintêret pour le monde ferroviaire, mais plutôt parce qu'il n'y en a pas....);

elle préfèrent ruminer leurs verdures sous le nez des péchous préparant leurs lignes avant d'aller en mer.

Terceira, surnommée "l'île aux taureaux", est célèbre pour ses "touradas a cordas", jeu/spectacle taurin pratiqué à l'occasion des fêtes de villages.

Le taureau, aux cornes emboulées se précipite dans la foule;;;

il est maintenu en semi-liberté au bout d'une corde tenue par 4 hommes.

De temps en temps, la bestiole réussit à choper un gars qui l'énerve, le fait voler en l'air, et le piétine amicalement....

mais, en général, le type se relève avec seulement quelques bobos, et l'on rit de bunker ( comme on disait outre-rhin....)

Et puis voilà t'y pas que c'est samedi;

pour fêter ça, nous décidons de bouger ( et aussi surtout parce que la marina, c'est 40 euros/ jour....)

Petit trajet de 13 milles jusqu'à Praia de Vitoria, à l'est de l'île, où nous mouillons en fin d'après-midi derrière une grande jetée.

Pendant la route, le moteur babord s'est arrété.

Ca met toujours une ambiance ce genre d'avatar.

Le filtre à gas-oil s'était obturé par des cochonneries glaireuses dont au sujet desquelles j'ai bien l'impression que c'est des bactéries ( mais pas de 12 volts, ça n'a rien à voir...).

C'est désagréable quand ça arrive, mais pa très grave finalement.

Et ce matin, Dimanche, nous profitons de la quiétude du mouillage pour faire avancer nos travaux sur le bateau ( je le dis exprès pour ceux qui ont les boules en pensant qu'on est tout le temps en train de glander....)

Tiens, tout à coup, il est 12h30:

ça va être l'heure de l'apéro, je suis obligé de vous laisser.