mercredi 17 octobre, au programme: visite de l'île de Porto Santo.

nous avons mis le réveil de bonne heure: 8 heures!

Je sais, d'aucun auraient envie de penser "c'est pas tellement de bonne heure"; je les arrête tout de suite.

ça n'aurait servi à rien de se lever plus tôt, vu que la boite de loc n'ouvre qu'à 9h30; attendez la suite....

Nous y voilà; "on voudrait louer un quad pour la journée"

le gars nous sort de sa cave une machine pétaradante , noire, de 250 cc assez fringante....c'est plutôt engageant....

l'initiation au maniement de ce bazar est prestement expédié en Portugais et en 2 minutes, et maintenant, débrouille toi avec....

dès les premiers tours de roues, ça déroute....

ça ne ressemble ni à la moto, ni au scautère, ni à la bagnole ;

je n'ai jamais essayé de soucoupe volante, mais il doit y avoir de ça;

bon, bref, départ timoré, à petite vitesse;

et puis, au fur et à mesure que la journée avance, ça se maitrise.

cependant, je m'aperçois rapidement que les inquiétantes impressions d'instabilité du début sont en grande partie imputables à l'engin diabolique qui nous a été confié, et qui a certainement subit quelques outrages dans le passé ( comme en témoigne une des jantes avant en 8 ).

Pour autant, ça ne nous empêche pas de sillonner l'île en tous sens, et de profiter pleinement de sa beauté sauvage et de sa quiétude qui ne l'est pas moins , à supposer qu'une quiétude puisse être sauvage, mais je ne vois pas pourquoi non.

C'est plutôt aride ici par contre, en contraste avec Madère qui est recouverte d'une végétation quasi tropicale, mais chacun fait comme il veut, celà ne nous regarde pas.

Il y a des quantités de cailloux originaux, de formes et de couleurs dont au sujet desquels je ne vais rien vous dire du tout parce que les cailloux, ça me branche moyen...

Et puis c'est plein d'endroits un peu en hauteur où on voit bien la mer, et que même , des fois, on distingue le "Catafjord" tirant gentiment sur chaine, et alors là, c'est le moment de se dire qu'on a eu bien raison de ne pas rentrer dans les ordres.

Jeudi, c'est "bricolage" pour Malou et moi. Nous restons à bord la majeure partie de la journée, puisant dans la longue liste des "choses restant à faire" les sujets d'occupation utiles qui participent à transformer petit à petit le "chantier Catafjord" en un bateau "pratiquement fini" , car , bien sûr, un bateau "à vivre" n'est jamais complètement fini...

question de point de vue bien sûr;

j'en entends des qui pensent " c'est pareil dans une maison";

pas pour moi en tous cas, car les maisons et les travaux qui s'y rattachent m'ennuient tellement que j'ai rapidement envie de considérer que c'est fini ( sauf peut-être pour une maison en bois, mais je n'ai jamais essayé).

Après une petite virée-cervoise au cyber-café pour lire nos messages et prendre une volée de fichiers météos, retour au cata pour "analyse" de la situation,, et mise au vote des propositions de départ;

résultat: on dit qu'on part samedi matin de bonne heure.

en cette fin de journée nous faisons connaisance avec les voisins de mouillage qui viennent d'arriver:

2 "vieux gars" qui font un tour d'Atlantique en une année à bord d'un "grand soleil" 12 mètres.

Depuis notre départ, nous sommes un peu déçus du manque de convivialité entre les équipages des bateaux en ballade;

Nous avions un souvenir exactement inverse de nos voyages passés;

il faut dire qu'il a maintenant beaucoup plus de bateaux qui croisent au long cours qu'il y a 25 ans, mais quand même....

ils pourraient se bouger un peu pour venir nous faire la causette tous ces trouducs...

ou alors, ils nous prennent vraiment pour des caribous à cause de la feuille d'érab dans notre pavillon,

ou encore, les voyageurs d'aujourd'hui sont en majorité des pisse-froid et des navigue-triste....

j'éspère que non.

vendredi;

un peu de bricolage encore , quelques commissions "pour la route", un peu de rangement, un peu d'internet, et demain matin, à nous la mer jolie tout autour de l'horizon