je sais que ça va vous paraitre difficile à croire, mais je pense qu'un troupeau de crabes enragés s'est ligué contre notre groupe éléctrogène la semaine dernière!

j'étais occupé depuis déjà un certain temps ( mais ça m'a paru bien plus long que ça.......) à tenter de solutionner le problème de la circulation d'eau de mer de refroidissement du groupe éléctrogène.

Vous voyez tous, j'en suis certain, ce dont au sujet duquel je veux vous entretenir...

qui n'a pas un jour où l'autre, dans sa vie, installé une pompe, pour amener de l'eau, de là où elle est, vers là où on voudrait qu'elle soit;

c'est un sujet de cours alimentaire

bref, ça se passait pas tout seul!

tout à coup soudainement, une idée:" il y a peut-être des saletés dans le filtre, je vais le visiter et le nettoyer" ( originale l'idée , non?)

ni une ni deux, avec la promptitude que vous me connaissez dans les situations rouges, j'ouvre le filtre à eau, et là, stupeur et tremblement, qu'est-ce que je vois-je de mes yeux ébahis? : un crabe avait élu domicile dans le filtre! c'est d'un sans-gène ces bestioles tout de même.

ça m'a indigné; mais, en même temps, ça ne m'a pas donné l'éspication de pourquoi t'est-ce que ça pompe pas, parce que le crabe, il faisait 2 centimètres de diamètre, et donc c'est surtout pas lui qui empêchait l'eau de s'écouler....

bon, je remonte le chapeau du filtre et je continue mes pérégrinations recherchatoires....

au bout d'un moment, que j'estime plutôt court, mais que d'aucuns ont pu ressentir comme un peu plus long, je trouve l'origine du problème, et je solutionne;

on remet le bazar en route, et roule ma poule, la vie est belle.

pendant quelques heures seulement, car dès le lendemain, à la sollicitation de 13h30 ( à l'embauche des ouvriers ponceurs comme qui dirait....), cette saloperie de pompe recommence à ne rien pomper...

Tintin se joint à moi; avec les problèmes de tuyaux, des fois, on n'est pas trop de 2;

et vas-y que je te démonte les raccords, et que je te souffle dans les tuyaux pour être sûr que c'est pas bouché, et que je te vérifie tous les bazars possibles et inimaginables...

soudain, je n'en crois pas mes yeux, à peine si j'arrive à l'écrire tellement c'est "incredible", j'en suis encore tout stupéfactionné: un crabe, proche cousin de celui d'hier, bloquait l'opercule du clapet de non-retour ( opercule, c'est pas un gros mot, vous pouvez vérifier ), désamorçant systématiquement la pompe!

aussitôt, le pire est envisagé: "et si tous les crabes de la bahia de todos os santos se sont réunis et ont pris la décision de nous pourrir la circulation d'eau dans le groupe, on ferait mieux de chercher une autre solution, on ne sera pas de taille!"

mais, au fait, comment a-t-il pu remonter jusqu'au clapet cet empaffé de crabe, alors que son malfaiteur associé d'hier est resté bloqué dans le filtre?

je vérifie le filtre, pour voir, et c'est là que j'ai compris comment cette sorte de crabe , c'est super fort mentalement:

le filtre n'avait pas été remis en place!

j'avais bien refermé le chapeau, mais la crépine était restée à coté!

vous vous rendez compte: ces petites bestioles ont réussi à agir sur un ventricule caché de mon cerveau pour m'obliger à oublier de remettre la crépine en place!

ça fout la trouille ça non? on est bien peu de chose tout de même...

mercredi 27 mai:

deux jours que nous sommes mouillés à Ribeira, 6 milles dans le nord du centre de Salvador; ce n'est pas très loin, nous sommes encore dans un quartier de Salvador , mais l'ambiance ici est très différente; ce n'est plus l'agitation de la grande ville ( Salvador, c'est 2,5 millions d'habitants ), mais plutôt l'atmosphère bon enfant d'un village...

à déjeuner, nous nous retrouvons dans une petite cantine du port avec 5 ou 6 autres équipages plus ou moins francophones ou francophiles, et les discussions vont bon train;

il y a Emmanuel et Valérie qui sont actuellement "bloqués" ici par un problème de voiles sur leur cata Kelsall de 40 pieds;

nous avons retrouvé Brigitte et Jean-mi qui ont bossé dur sur leur bateau au sec pendant 2 semaines pour le caréner et lui refaire une beauté;

hier, Guillame et Francine nous ont rejoint avec un cata tout neuf qu'ils viennent de convoyer depuis Capetown; il y a aussi Jorge et Sylvania avec leur monocoque rouge, ainsi que Helena et Romano qui vivent depuis quelques années à Itaparica l'île voisine, et nous, qui sommes toujours en peinture du Catafjord depuis plus de 10 jours maintenant, et c'est pas fini.....il reste encore 3 ou 4 jours de boulot, mais le canote est déjà magnifique!

Hier soir, c'était soirée "caïpirinha" à bord de l'OVNI de Richard et Sylvie; aujourd'hui, ils quittent leur bord et partent sac au dos vers l'Argentine, accompagnés de leur adorable Eloë, 10 ans, noire comme l'ébène, et belle comme une figure de proue;

les rencontres, c'est vraiment le meilleur du voyage

Dimanche prochain, dans 3 jours, Malou et moi prenons l'avion pour un petit séjour de 3 semaines en France;

les babordais garderont le canote.....

je sais pas si ça le fait à d'autres gens, ou si c'est que moi, mais chaque fois qu'on passe une bonne soirée à faire la teuf avec des amis, le lendemain , c'est toujours une journée "laborieuse"....curieuse coïncidence non?

une belle équipe de 5 bretons arrivent avec leur canote "orange bleue", et un anniversaire de 30 ans à souhaiter...

vite fait bien fait, une petite "collation" est improvisée sur le quai avec tous les équipages, quelques citrons verts, quelques bouteilles de cachaça , la musique pour danser.....fin de la collation à 3 heures du mat.....

eh ben, bizzarement, la peinture aujourd'hui, ça a avançé moyen.....

ce matin, nous avons extrait les valises de dessous la couchette, mis au propre les listes de "tout ce qui faut pas oublier", envoyé des mails à ceux qu'on va visiter pour qu'ils commencent à s'acclimater Halliday.....

ça sent le départ....

samedi J-1 avant le départ en vacances

Claire et Tintin font de la peinture sans nous;

nous c'est "préparatifs de départ" y compris les emplettes pour l'apéro de ce soir auquel nous avons convié ine vingtaine de copains des autres bateaux

16h ; un grain comme il y en a de temps en temps à cette époque de l'année;

sauf que là, c'est LE grain de l'année!

le vent monte à plus de 40 nds;

le fond est de vase molle ici;

tout d'un coup, l'ancre dérape et le canote commence à dériver à bonne vitesse vers les bateaux du port;

nous démarrons les moteurs et remontons le mouillage;

tout se passe bien, mais nous avons frémi; à quelques mètres près on était sur les autres.....

et si nous n'avions pas été à bord, il aurait pu y avoir des dégats considérables;

du coup, nous mouillons un peu plus loin, un peu plus long de chaine, et une deuxième ancre en sécurité,

plus une petite pensée pour "Iemandja" la déesse de la mer Brésilienne, ça peut pas nuire