Catafjord est tout chose ce soir ....

il est posé sur le banc de sable d'Itaparica, sous la lune, avec une gite dérisoire, mais cependant perceptible.

Cette immobilité totale et inhabituelle possède un petit coté "dérangeant".

Après la tombée de la nuit, nous nous sommes mis à regarder "bienvenue chez les chtis", et pendant ce temps, le canote s'est posé, au milieu de nulle part, avec, autour, vaguement inquiétants, des pêcheurs qui tractent leurs filets à pieds, de l'eau jusqu'au nombril....

Ils piailleront jusqu'à une heure avancée de la nuit, ne nous facilitant pas le sommeil;

Pour ajouter à l'étrangeté du moment, nous dinons à la lueur des lampes à pétroles dans le but d'économiser les batteries;

en effet, une fois le bateau échoué, le groupe electrogène ne peut plus être mis en service (il faut l'eau de mer pour refroidir le moteur ), et, les panneaux solaires, au clair de lune, ça ne donne pas des masses; de plus, nous avons eu récemment le désagrément de constater que 2 de nos 4 batteries sont defectueuses, et donc, nous ne disposons plus que de la moitié de la capacité.....

Dimanche:

le carénage s'est bien passé;

levés à 6 heures du mat', positionné le canote à l'endroit ad hoc (repéré la veille avec l'annexe ), nous sommes allés ensuite à terre chercher les 2 brasileiros "embauchés" la veille;

puis, grattage, grattage, grattage...

d'abord avec de l'eau jusqu'au nombril ( brrrrrr..... 24°c seulement; on s'caille! ), puis l'eau descend jusqu'à plus rien, et là, il faut même aller la chercher avec des seaux pour rincer;

nos 2 compagnons sont des champions du carénage: ponctuels, énergiques , appliqués....de vrais vendéens!

Pour fêter ça, nous descendons à Tororo, sur l'île de Matarandiba, une dizaine de milles dans le sud:

mouillage magnifique , eau calme et claire, une source jaillit des cailloux juste devant nous au milieu de la végétation exhubérante;

tout ici n'est que quiétude et sérénité.

pour humaniser un peu ce tableau paradisiaque, la vie nous a fait cadeau d'un bon petit emmerdement à caractère éléctronique (ta mer); un petit boitier magique d'un joli bleu ( mais je vois pas pourquoi je vous dis ça dans la mesure où la couleur, on s'en fout totalement....), qui faisait l'interface entre ordinateur, GPS, et radiotéléphone est tombé en rade pas plus tard qu'hier ( parce que, malgré toute la modernité dans laquelle nous pataugeons, ces appareils ne sont pas capables de se "parler" entre eux sans le boitier magique....);

Malou a donc consacré une bonne partie de sa journée à configurer les ordis pour se passer de cet élément foireux; voilà ce qu'il a gagné; maintenant il est là posé comme un merde, et y sert pu à rien!

Ce soir, nous dînons chez Brigitte et Jean-mi qui ont fait l"excursion" avec nous, à bord de leur "fleur de méninge".

lundi 21 juillet:

bon anniversaire Malou!

pour lui faire plaisir, j'accroche dans le carré les tableaux achetés à cette fin au mercado modelo;

puis une fois sur ma lancée, je continue avec quelques bricoles restées à la traine ( qui n'étaient même pas sur la liste.....mais bon, maintenant c'est fait ).

à midi, dernier déjeuner pris en commun avec Jean-mi et Brigitte avant un moment sans doute, car ils ont l'intention de descendre en Argentine, cependant que nous remonterons vers la Guyane dans quelques semaines;

hasta luego les amis.... nous nous retrouverons peut-être dans le pacifique .

l'après-midi, c'est retour à Itaparica avec une belle brise de travers;

à 2 milles du mouillage, nous nous déroutons pour répondre aux appels à l'aide d'un petit bateau de pêche en difficulté; panne de moteur manifestement......nous le remorquons jusqu'à son mouillage; congratulations etc....

ce soir, restau pour les 45 ans de Malou;

l'établissement s'appelle "saveiro", du nom de ces superbes voiliers qui transportent des marchandises dans toute la baie, alliant grâce et efficacité.

le taulier, c'est Rogerio;

il cuisine formidablement bien, en plus d'être sympa et de parler français;

une adresse à retenir;

mercredi:

hier, "Pénélope", le phisa 42 de nos amis Daniel et Françoise est arrivé à Itaparica comme convenu;

demain, nous partirons ensemble pour une croisière de quelques semaines à Morro ( 40 milles dans le sud ) puis Camamu (encore 40 autres milles dans le sud);

quand à ces Itaparicains ( c'est ainsi qu'on appelle les habitants d'amérique du nord qui sont en vacances ici), je ne les vois toujours pas préparer le championnat du monde de curling sur banc de sable.......