jeudi 3 septembre:

arrivée à Nantes sous conditions météo bretonnes: frais, humide, venteux; mais, la chaleur humaine ne manque pas: nous passons la soirée en agréable compagnie: Sandrine et Olivier, les châtelains qui nous ont invités, ainsi que Pascale, ma cousine de St Pierre. Nous dormons au château et prenons la route vendredi matin au volant de la Mercedes prétée par Olivier; ça démarre bien.....d'autant que le soleil a bien voulu nous honorer de sa présence. Nos neveux, Alain et sa Bleuenn ont eu la gentillesse de nous laisser les clés de leur maison, pendant qu'ils sont en camping, et c'est de chez eux que nous peaufinons le planning de notre séjour en France qui s'étoffe d'heure en heure; ce soir, dîner chez Karine; demain, en route pour le finistère....

mardi 8 septembre:

en famille depuis samedi, nous avons partagé notre temps entre les visites et invitations diverses; trop mangé, trop bu, trop raconté de conneries, c'est la vie! cet après-midi, avec ma pépette, c'était pélerinage en côte bretonne. Nous avons choisi le pays des Abers pour accueillir nos pas, et grand bien nous en a pris; sous un soleil radieux, cet endroit du Finisterre est absolument magnifique. Nous nous sommes atardés sur le site médieval d'Iliz Koz en pays Pagan; le village de Tremenach', petite commune pauvre et isolée, a connu au XVIIIème siècle une épreuve supplémentaire par l'ensablement progressif de tout le village, sous l'effet des perpétuelles tempêtes de nord-ouest qui ont carrément "déplacé" la dune avoisinnate; ce n'est qu'en 1969 que les bulldozers, creusant les fondations d'une maison, ont mis à jour les pierres que ça se voyait tout de suite qu'elles z'étaient pas là par l'opération du sein d'esprit....ensuite, vous connaissez le topo; va'zy que je te fouille, que je te désensable et tout le fourbi; bref: c'est très beau et très intéressant et très poignant et toute cette sorte de choses.....nous continuons par une marche sur le sentier des douaniers; d'accord, question température, c'est pas les tropiques, mais que c'est beau!, et serein! la Bretagne, sous le soleil, c'est un régal; on s'attarderait.......

mardi 15 septembre:

quelle misère que les bouquins soient si lourds; sinon, le canote en serait rempli; je viens de passer une heure dans le grenier à Thérèse (la soeur de Malou), au milieu des livres que nous n'avons pas donnés avant de partir; j'avais envie d'en embarquer les trois-quarts.....et, encore, je n'ai surtout pas mis le nez dans la caisse sacrée qui contient les plus beaux, de peur de ne pas savoir resister à la tentation de leur offrir un petit voyage au soleil; ce serait d'autant plus mal venu que nous allons déjà être bien proche de la surcharge (dans l'avion) avec le gennaker acheté chez "Sauve-qui-peut", et qui viendra dans quelques jours remplacer le spi vendu à St Martin;

je ne suis pas très "fan" des gosses; cependant, je reconnais qu'ils peuvent parfois faire montre d'une certaine "fraicheur" capable de susciter de l'attendrissement; ainsi, je pense que je garderais un bon souvenir de cette classe de CM1 qui s'est enthousiasmée pendant une heure à nous poser des questions à propos de notre voyage et de notre style de vie; les mêmes mômes, assistant à une égale "conférence" l'année dernière, alors qu'ils étaient en CE2, posaient des questions beaucoup plus saugrenues; cette année, leurs interrogations étaient sensiblement plus pertinentes, comme quoi, ça évolue quand même ces petites bètes-là.....; je crains même que, si nous maintenons cette rencontre annuelle, le temps viendra rapidement où nous aurons plus de questions à leur poser que de réponses à leur faire.....

la semaine Finistérienne s'est achevée samedi dernier, pour faire place au séjour Argentréen dont nous goûtons présentement le bien-être; normal, c'est "chez nous" ici! C'est, en effet, Thérèse et Hubert qui nous hébergent officiellement, et reçoivent donc tout le courrier qui nous est destiné....ces quelques jours consacrés à des tâches administratives nous replongent momentanément dans notre "ancienne vie", et nous confortent dans l'idée que celle de maintenant est incomparablement préférable, bien qu'il y ait ici quelques compensations: le cidre à Hubert coule à flots, et son calva est unique au monde cependant que la cuisine à Thérèse n'est pas mal non plus....