Nous terminons gentiment notre escale à Agadir. Claire et moi faisons une petite sortie shopping. Très raisonnables nos emplettes se limitent pour chacune à 1 livre. Il faut dire que les livres, c'est ce que nous consommons le plus à bord ; comme l'apéro pour les gars; Au Maroc, ils se sont adaptés, et ils commandent plus facilement un thé à la menthe ou une orange pressée.

Le dernier jour, après notre mission internet, nous tentons avec Domi un resto typique avec plat de poisson à 3€. C'est délicieux, mais nous nous faisons un peu anarquer. Tout se discute ici. L'après-midi Claire et Tintin font une visite à la médina; nous restons à bord car la police des frontières doit venir nous rendre nos papiers puisque nous partons demain. En fin d'après-midi il vient sans nos papiers; il nous les rendra demain matin. Le gaz n'étant pas cher ici, dernier tour à terre tous ensemble pour changer notre bouteille; malheureusement, ce n'est pas la même marque, et il ne veut pas de notre consigne. Un dernier verre avec Pierre, et c'est la dernière nuit à Agadir.

Le lendemain matin, après récupération des papiers et tampon sur les passeports, nous larguons les amarres. Il y a peu de vent, et nous entamons la navigation au moteur, avec quand même les voiles établies. Bientôt nous stoppons les moteurs, et apprécions la quiétude de naviguer, pas très vite, mais très confortablement à la voile. Vers midi, Claire qui est au poste de veille reste pétrifiée; un avion est passé quelques mètres devant nous en rase-motte; nous le voyons s'éloigner et reprendre de la hauteur. Peut-être un avion militaire? Le reste du voyage se déroule gentiment au rythme des quarts (toujours aussi difficile le moment du réveil la nuit!). Nous avons la chance de voir le rayon vert au coucher du soleil, et ensuite magnifique nuit étoilée! le lendemain des oiseaux fatigués viennent se reposer quelques heures à bord.

Pour le chapitre pêche, une bonite agrémentera un de nos repas. Malheusement plus tard tout l'attirail planchette est passé à l'eau. Mais nous ne sommes pas à court de vivres, et bien qu'il y ait peu de vent, l'étape ne sera pas longue.

La deuxième nuit, tout l'équipage est sur le pont à 4h.30 pour notre atterrisage aux Canaries. Nous avons mis le cap sur La Graciosa. A 5h nous mouillons l'ancre dans la baie de Bahia del Salado. Ensuite chacun est bien pressé de retrouver le lit douillet. Peu de temps après, Enzo qui lui a bien dormi réclame son biberon. Et au matin nous ouvrons les yeux sur un nouveau paysage enchanteur. Les belles couleurs de l'eau et des plages; des montagnes arides; les maisons blanches; quelques bateaux dans le mouillage; Nous prenons l'annexe jusqu'au port pour découvrir le village; toutes les rues sont en sable. Sur le port nous faisons la connaissance de La Mandragore venue de Noirmoutier avec Hélène et Laurent; ils arrivent juste de Madère et nous invitent à prendre un pot à leur bord le soir. Le lendemain une belle ballade nous fait savourer la quiétude de cette île. Le soir nous allons avec l'annexe à la marina chercher Hélène et Laurent pour passer la soirée sur Catafjord. Lundi, un peu de bricolage pour Domi et moi, tandis que les jeunes mettent à jour des petites paparesseries. Petit goûter sur La Mandragore, ballade sur la plage pour terminer la journée.

Nous sommes tous un peu enrhumés; pour nous c'est aussi l'automne; souvent en short et bras nus, mais le soir il fait plus frais.

Mardi 6 novembre, navigation vers Arrecife sur l'île de Lanzarotte. On sort le spi car il y a des voiliers autour, et le capitaine n'aime pas se faire dépasser. Le cata qui est derrière est mauvais joueur, il met son moteur. Nous jetons l'ancre dans l'avant port de Naos. Instant magique de la découverte d'un nouvel endroit par une petite ballade tous les 5. Je me mets à la recherche d'un dentiste, car j'ai une dent qui bouge; un peu de patience en salle d'attente, mais je trouve un dentiste compétent et sympa; il me fait les soins, et me donne des échantillons, et le nécessaire et une démonstration pour une réparation en mer si on avait un jour la nécessité.

Ce matin 7 novembre, Domi et moi allons faire les formalités à la police des frontières, et les jeunes se mettent en quête de la Wifi pour mettre en ligne. Nous allons également voir si on pourrait sortir le bateau ici pour le carénage; en effet il y a une cale avec un chariot sur rail. On attend la réponse! On saura demain s'il faut ressortir les gratte, les pinceaux, les rouleaux...