La baie de Salvador de Bahia, aire de travaux pour faire une beauté au Catafjord, il y a pire malgré le bruit et la poussière générés par le ponçage.

L'équipe de travailleurs brésiliens a eu un peu de mal à se mettre en place, mais au bout de quelques jours, sous l'oeil avisé de Tintin, le travail sur le pont avance; et nous on en profite pour avancer les améliorations dans le carré.

Un peu de répit le dimanche. Claire et Tintin visitent le musée d'art moderne; Domi et moi on se ballade dans le centre historique du Pelourinho. Le soir un couple de navigateurs canadiens nous régalent de leurs anecdotes. Partis de Québec il y a 5 ans, ils ont presque bouclé un tour du monde. Ils ont accumulé des aventures, surtout des belles, et aussi des plus fâcheuses; en effet près de Madagascar, en pleine nuit au mouillage, ils ont été victimes des pirates; bilan : 2 coups de couteaux dans la jambe pour lui, 2 côtes cassées pour elle, et vol de matériel. Cette mésaventure aurait pu les déprimer, mais 1 mois plus tard l'ampleur de la misère en Afrique leur permet de relativiser.

Nous visitons un 3 mats-barque de 75 mètres de long, Le Cisne Branco. Ce superbe navire brésilien construit en Hollande en 1999 forme des marins dans l'esprit de la marine traditionnelle; il est aussi un messager en faveur de l'écologie. Nous l'avions déjà visité à St Nazaire en 2005. Mais cette fois le très sympathique officier radio Rodrigo nous fait l'honneur d'une visite approfondie; et nous regardons le film sur la construction et les navigations du Cisne Branco, confortablement installés dans le carré des officiers.

Nous avons pu le visiter juste avant son départ pour un périple qui le conduira à Brest 2008, et à L'Armada de Rouen entre autres.

Les jours de chantier s'écoulent; certains jours avec plus ou moins de bonheur; comme ce jour où un des travailleurs nous ponce la sérigraphie d'un hublot de coque. Ils ne sont pas trés équipés en machines, et notre ponceuse orbitale subit quelques mauvais traitements. Il y a aussi la pluie qui perturbe les travaux de temps à autre. Mais la préparation progresse malgré tout, et nous nous attaquons la peinture. Nous arrivons tout de même à passer quelques soirées avec les bateaux de passage. Francine et Guillaume ont convoyé pour son propriétaire un cata d'Afrique du Sud à Salvador; ils nous préparent une soirée fort sympathique, avec des mets et du vin délicieux "en toute simplicité" comme nous dit Francine; l'occasion aussi de connaitre Sylvie et Richard, partis en voyage pour 5 ans, le temps que la très vive Eloé, 10ans, ait l'âge d'entrer en seconde; Manfreid, à 63 ans, a fait tout seul le voyage en Antartique, et nous offre le DVD de son périple. Ronan, le breton, a quitté Douarnenez il y a 7 ans. Bref de nombreux bateaux de plaisance font escale ici. Nous nous attendions pas à rencontrer autant de familles voyageant pour quelques années en bateau. De plus en plus souvent nous rencontrons des bateaux déjà croisés les mois précédents. Il semblerait qu'on ait été chanceux pour la traversée, beaucoup se plaignant du manque de vent, et d'une traversée interminable.

Nos amis Marcia et Fernando n'arrivent presque plus à nous débaucher de notre chantier. Pourtant leurs très conviviaux jumeaux de 15 ans, Bernardo et Gabriel, nous font bien progresser en portugais. Dimanche 25 mai ils nous ont préparé une réception magnifique pour les 2 ans d'Enzo.Il a soufflé ses bougies (un peu effrayé) sur un gâteau énorme (et délicieux) décoré avec un bateau catafjord, le nom du site, et les drapeaux brésiliens et français. Il a èté fort gâté

Depuis lundi nous avons mouillé l'ancre à Ribeira, à quelques kms de Salvador; nous y terminons notre chantier de peinture dont nous ne voyons plus le bout.

Nous aurons à peine lâché nos pinceaux pour s'envoler vers la france dimanche. L'ambiance ici est fort sympa; et le cercle de copains de bateaux de voyage s'agrandit.Alors je vais devoir vous quitter car ce soir nous allons faire les adieux avec Sylvie et Richard et Eloe qui prennent l'avion pour découvrir le Sud du Brésil.