Journal de pêche : Portugal, Açores

 

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La traversée
29/08/2007
Penn senator es-tu mon déclic?
05/10/2007
La traversée Açores Madère
17/10/2007
Sacré dimanche
 

 

19/08/2007 : La traversée : Oh là là, excuses moi d'avoir mis si longtemps à te donner des nouvelles. Bon, il faut dire que côté pêche il ne s'est pas passé grand chose.

La fin de la côte espagnole n'a pas été aussi riche que la côte Nord.

Entre la Corogne et Camarinas un casier a eu raison de la planchette, il me faudra attendre Villagarcia de Arosa pour retrouver une planchette qui fonctionne bien, la canne ne donne pas de résultat, je t'explique même pas comment je me fait charrier!

Cap sur Isla Tambo, je met ma nouvelle planchette à l'eau, vers 10h30. Je renoue amitié avec un maquereau environ 25cm. 11h45 un autre 32cm pas mal, mais le record n'est pas battu.

Pendant cette navigation j'ai perdu 2 poissons qui se sont décrochés, il faut que j'affine ma technique de combat.

La mise au point de cette nouvelle planchette me demande plusieurs navigations, je fini par conclure qu'il faut respecter à l'identique le plan de montage et les longueurs (planchette, hameçons, cuillère) de la planchette perdue.

Mais oui j'ai gardé le plan, il est dans la rubrique pêche en Espagne, tu pourrais suivre un peu!

Les côtes du Portugal ne seront pas très riches en émotion, dans tout ce périple un seul maquereau pêché, pas de quoi en faire une tartine.

De Sao Jacinto à Nazaré le moulinet, soyons plus précis le cliquet du moulinet se casse.La boulette! ...Grosse déception, à peine deux mois et il est déjà cassé.

Lorsque un poisson mord le cliquet émet un clic comme son nom l'indique, ça va c'est pas trop compliqué? Oui bon je continue, sans celui-ci il faut avoir l'oeil en permanence sur le moulinet alors qu'il ne se passe absolument rien, en un mot c'est "chiant".

Le cata est mouillé à Caiscais, après une recherche sur internet je trouve avec bonheur la présence à proximité d' un Décathlon.

Expédition de l'après midi : changer le moulinet sans que Claire ni Enzo ni moi ne connaissions trois mots de portugais.

On prend le bus direction Sintra au nord de Caiscais, en chemin nous passons devant Estoril le circuit de formule 1. Arrivés à destination, l'office de tourisme nous indique que le Décathlon est assez loin, nous prenons un taxi.

Chez Décathlon tout se passe bien, nous trouvons un vendeur qui parle Anglais, tu te doutes que c'est avec Claire qu'il a discuté et non avec moi.

Faute d'avoir un moulinet équivalent le magasin nous rembourse sans aucun souci, dans ces moments tu te dis, j'ai quand même bien fait d'aller chez Décathlon, mauvais matériel mais bon SAV.

Dimanche c'est parti pour la grande traversée, je te dis même pas comme je suis contrarié pas moyen de retrouver un moulinet avant de partir!

Premier jour on prend ses marques (traduction : je fais pas le malin parce que j'ai l'estomac au fond des chaussettes).

Chez Décathlon j'ai racheté un piloir. Mais si, tu sais bien ça permet de rembobiner l'ensemble planchette.Oui, l'autre avais cédé. Non, je suis pas un bourrin, mais quand tu remontes la ligne, si le bateau à pris un peu de vitesse, ça force pas mal.

Au deuxième jour je déroule la planchette qui est emmagasiné sur un tasseau 100ml, je fixe l'extrémité sur le nouveau piloir.

Je laisse la ligne environ 15mn, le Cata va un peu trop vite, je vais remonter la ligne. Il faut préserver le matériel et puis c'est une ligne pour les maquereaux et on est loin de la côte. Les petits poissons ça doit pas courir les fonds.

Je remonte tranquillement ma ligne. Regardes ! ...mais si regardes... la planchette est en surface. Il y a trop de mer et on va trop vite, en plus j'ai l'impression qu'il y a quelque chose coincé dessus, un bout, un sac plastique, c'est dingue la polution.

Mais ouvre tes yeux, quoi?

Ah oui ta raison c'est pas la planchette qu'on voit c'est la ligne, mais c'est un poisson en surface, je remontes la ligne, non c'est pas vrai!

Ca ressemble à un ???

Je me retourne Malou a rempli le seau d'eau de mer, tout est prêt, il ne faut pas qu'il m'échappe.

Je m'active je remonte le poisson et le met dans le seau, voilà il est dans le cockpit .

Un thon c'est un thon après des recherches approfondies nous constatons que c'est une bonite, de la même famille que les thons.

39cm 1kg100

Le reste de la traversée ne donnera rien d'autre mais je suis comblé.


 

29/08/2007 : Penn senator es-tu mon déclic?

Ca va toi aujourd'hui?

Hier, assisté de mes deux traductrices préférées, je suis allé me racheter un moulinet dans Ponta Delgada. Penn senator 600, c'est du matériel américain, bon le vendeur comme tous les vendeurs m'a certifié que c'est du super matériel.

Je me retrouve dans le carré du cata vers quatre heures trente du matin, un jus et on largue les amarres, après un départ tout en douceur comme pour ne pas déranger la tranquilité de Ponta Delgada.

C'est génial de partir au petit matin, je repense au temps qu'on a passé ici, quelle escale formidable!

Après mon quart, je vais me reposer, dès mon réveil je me jette sur la mise en place du moulinet.

La ligne est en place !

Belle journée de navigation, on avance très bien, Domi me signale une tortue qu'il aperçoit sur l'eau, le temps de passer de l'autre côté elle a disparu.

Le reste de la journée restera dans les mémoires comme une belle navigation et l'arrivée toujours magique (Ile de Terceira).

Nous passons quelques jours à Angra do heroismo avant de déménager du port pour un mouillage à Praia da Victoria (de déménager toute notre maison... Attends c'est quelque choses quand même!).

Mais oui, sur le trajet j'ai mis la canne et la planchette. Mais rien, non rien, même pas un touche.

Ok on va à terre. Je m'occupe de l'annexe. Je la libère des bouts qui l'empêche de bouger. A l'aide des deux winchs qui sont à la timonerie, je la met à l'eau.

Je glandouille dans l'annexe. Tiens... regarde c'est marrant...il y a des poissons sous l'annexe mais, il y en a plein!

Je vais chercher une ligne ...

 

 

... je n'ai trouvé que la mitraillette, je la mets dans l'eau. Les poissons se précipitent dessus. Regarde : l'eau est claire on les voit très bien évoluer.

Je sens une touche, je ferre, je remonte, j'en ai un !

Un baliste océanique, corps ovale, comprimé et assez haut, recouvert d'une peau rugueuse et épaisse sur laquelle se superposent des écailles fortes. La bouche est de petite taille, armée de fortes incisives. Attention hors de l'eau sa seule obséssion est de te mordre, heureusement j'ai mis des gants.

La taille moyenne des balistes est en général beaucoup plus grosse, il va falloir en pêcher d'autres si l'on veut en faire un repas.Ils sont devenus un peu plus méfiants mais je réussi en avoir un autre. Bon ! Il est temps d'aller à terre. A tout à l'heure...

Quelques heures plus tard, je vide les deux premiers poissons pendant que Claire se met à pêcher.

Devines avec quoi elle fait revenir les balistes ? Avec quel appât je veux dire ?

Avec des morceaux de pêche, non mais je le crois pas.

Le pire c'est que ça marche! Ils reviennent, mais il y en a un nombre incroyable! Elle en a un. Je t'explique pas la joie de Claire. Oui parce que le baliste, je vois pas bien si il fait la tronche, il a un truc dans la bouche. Un autre, trop petit, encore un autre, encore trop petit on les remets à l'eau. Encore un autre ça fait quatre le compte. Claire, lâche cette ligne. Tu lâches cette ligne, ne fait pas la tête tu arrêtes maintenant.

Le baliste c'est impressionnant comme c'est vorace. Il attaque l'extrémité du bout de l'annexe qui traîne dans l'eau.

Difficile de les préparer, mais je fini par trouver la technique pour enlever la peau. C'est excellent à manger. Je te le conseille.

Nous reprenons la mer pour une nouvelle île. J'ai pas envie de pêcher aujourd'hui. Claire très motivée se propose de s'occuper de la mise en place de la canne. Ok vas-y !

Je fait un peu ma tête de con ce matin, comme dirait un ancien voisin.

Malou vient me sortir du fin fond de ma couchette où je roupille.

"Claire a une touche viens l'aider" je saute, non je descend de ma couchette, arrivé sur le pont la moitié du moulinet est parti dans la grande bleue. Claire tiens comme elle peut le fil pour éviter qu'il ne se déroule plus (évidemment je ne lui ai pas expliqué comment marche le frein).

La première fois que la canne fait une touche, tu te rends compte? Je met la ceinture, je serre le frein, je mouline. On voit le poisson en surface de temps en temps. Le cata va vite, le poisson dévide plus de ligne que je n'ai le temps de rembobiner. Oui quand ça force trop, le frein donne du mou ça évite de casser la ligne. Je resserre encore un peu le frein. C'est bon, j'arrive à le ramener, mais il y a au moins deux cent mètres de fil.

Le poisson est de plus en plus en surface, j'ai pris le parti de le remonter le plus vite possible, il surfe sur les vagues!

Plus qu'une dizaine de mètres, je le vois avec sa queue taper sur l'eau et tenter de se décrocher. La ligne est toute molle, c'est perdu!

 

C'est perdu je vous dit, il s'est décroché.

Evidemment que je suis déçu, t'es marrant. Il faut analyser ...

...je suis forcé de constater que je perd beaucoup de poissons en les remontant aussi bien avec la planchette qu'avec la canne. Si tu peux m'expliquer ou si tu connaîs quelqu'un, n'hésites pas à m'envoyer un mail. Si c'est désespéré, tu dis rien, ok!

Je remet la ligne à l'eau vers la tombée de la nuit. Nouvelle touche, génial, je serre le frein pour mettre la ceinture.

J'ai rêvé ou quoi? Plus rien au bout de la ligne. Le leurre est là, mais pas le poisson.

Tu ferais mieux d'essayer de m'aider au lieu de te payer ma tête!

 


 

05/10/2007 : La traversée Açores Madère :

Pas très facile de pêcher les balistes en tenant la ligne à la main.

Claire:"On devrait acheter une petite canne pour le mouillage".

Allez viens on va déambuler dans les rues de Madalena.

Plusieurs jours plus tard... (bien que Madalena soit très petit)

Oh! Regarde! Marco Pescas&Nautica.

Ca a l'air minuscule, viens, on verra bien.

Mais c'est la caverne d'alibaba, t'as vu tout le matériel qu'il y a !

Marco a bien compris que nous cherchons du matériel pas cher.

Marco:"J'ai un moulinet très bien pour vous et pas cher (8 euros). Attendez moi là je vais en checher un chez moi,je viens juste de les recevoir."(je te l'aurais bien écrit en portugais mais comme tu as déjà du mal à suivre)

Quelques minutes plus tard ...

Marco:"Je vous prépare tout ça. Je vais entièrement démonter le moulinet, il faut bien le graisser.Je vous prépare la canne, le fil sur le moulinet. Pour bien pêcher il faut mettre deux hameçons sur le bas de ligne, les noeuds se font de cette façon. Je vous met des plombs, une mitraillette, du fil pour le montage. Un petit leurre en forme de lançon pour Enzo c'est cadeau. Bien plus tard...

Bon combien on vous doit Marco?

Marco : "31.55 euros, on arrondi à 30.

Marco, toi qui es de bon conseil. Comment faut faire pour pêcher le gros poisson avec la canne qu'on a à bord?

Marco : "Déjà il faut avoir la chance de tomber sur le poisson. Si le poisson mord, il faut serrer un petit peu le frein, ferrer en donnant un petit accoup sur la ligne en tirant la canne vers soi. Desserrer le frein, juste la bonne tension. Après il faut se battre avec le poisson. Plus il est gros, plus il faudra lui donner du fil et le reprendre quand il ne tire plus dessus. Pour reprendre du fil, il faut tirer la canne vers soi et mouliner pendant la redescente. Voilà c'est tout ce que je peux vous dire et surtout bonne chance!"

Sympa ce Marco dommage qu'on l'ai pas rencontré plus tôt, j'aurais préféré que mon budget pêche soit dépensé chez lui. Claire tu mettras ces coordonnées sur le site? oui, super.

Dès notre retour Claire se mettra à pêcher mais ça n'a rien donner.

Tiens un nouveau voisin, son bateau s'appelle "Igloo".

Tout le monde est disponible ce soir on fera connaissance autour d'un verre, ça nous changera.

Eric et Muriel ont beaucoup voyagé, lui arrive tout juste du Groenland, un seul mot, respect.

Tiens, regardes Eric a la même canne à pêche que moi. Je vais en profiter pour lui demander quelques conseils.

Eric : " Alors, moi j'y connais rien en pêche, j'essaie de pêcher mais je suis pas de très bon conseil. Si j'ai un conseil, pendant une de mes navigations j'ai rencontré un pêcheur Espagnol. Il m'a montré un montage de bas de ligne avec lequel je pêche beaucoup plus de poissons. Tu montes deux leurres sur ton bas de ligne distant de 1 mètre l'un de l'autre. C'est censé simuler une chasse du premier leurre par le deuxième. Pour moi ça marche!

Bon il fait super beau ce matin et ça tombe bien on part pour Madère, aujourd'hui on profite de cette mer d'huile pour le farniente.

Deuxième jour, Malou vient me réveiller en me disant que c'est mon quart et que Claire est en train de pêcher un poisson.

Il est 7H49.

Claire remonte la planchette en tenant compte des différents conseils qu'on a reçu.

Elle redonne du mou quand ça tire trop, Malou qui est de quart avec Claire a ralenti le bateau 4 nds.

Deux poissons sur la ligne elle réussi à les remonter à bord après un long combat, bravo Claire!

2 Bonites 34cm 560gr.

Ce serai bien d'en avoir au moins trois pour le repas.

Une autre touche malgré une technique très au point, la Bonite se décroche.

C'est l'heure de mon quart, une autre touche.

Je commence à remonter la ligne, redonne du mou quand la tension est trop forte .

Non, il y a moins de tension dans la ligne la planchette a replongé, c'est perdu!

Ca m'énerve la pêche.

Je redonne de la ligne pour continuer à pêcher.

Qu'est ce que tu dis?

J'ai pas regardé si le bas de ligne n'avais pas subi de dommage, ah oui tu as raison.

Mais alors tu suis?

Je remonte la ligne en essayant de bien sentir les moments où il faut redonner du mou, en fait je m'entraine.

J'y crois pas.

La planchette est en surface la bonite est toujours là, ou c'est sa remplaçante.

J'en perds mon latin.

Je prends mille et une précautions pour remonter le poisson à bord, ouf, il est dans le seau.

Et de trois!

35cm 650gr

Bon, on arrête de pêcher avec la planchette pour aujourd'hui.

J'ai préparé le leurre comme m'a indiqué Eric. La ligne est à l'eau.

3 heures passent...

Le moulinet dévide un peu son fil mais pas de façon continue, ça dure quelques minutes mais rien de très nette.

Plus rien.

En milieu de journée toujours rien, je décide de remonter la ligne pour l'inspecter.

Le petit leurre n'est plus là.

Deux choses ont pu se produire:

Soit ce matin un poisson trop gros a cassé le bas de ligne où se trouvait le petit leurre, soit le deuxième leurre se trouvant encore sur la ligne a mangé le premier ? Je ne sais pas trop.

J'installe un nouveau leurre et remets la ligne à l'eau.

Ca ne donnera rien de mieux!

Les jours suivants j'ai pas pêché, la mer était moins confortable et le bateau sous voiles donc pas possible de ralentir en cas de touche.

Claire a essayé avec la planchette mais elle a perdu tous les poissons qui ont bien voulu mordre.

Merci pour les gens qui m'ont répondu par mail pour me donner quelques conseils.


 

19/08/2007 : Sacré dimanche

Pendant cette escale a Funchal j'ai essayé de trouver un leurre (poisson nageur Rapala) plus petit que celui que je t'ai montré dans mon article précédent.

Oui juste un peu plus haut, il y a la photo du montage avec deux leurres, celui dont je te parle c'est celui qui a mangé le plus petit. Tu te souviens?

J'en ai trouvé un sur le port, un poisson nageur n°14, mais je ne l'ai pas pris. Il était cher et je voulais essayer de trouver un autre magasin en ville mais sans succès.

Pourquoi je n'achète pas aujourd'hui le leurre dans le magasin du port?

T'es pas allé à la messe ce matin ?

C'est dimanche aujourd'hui.

Nous quittons Funchal c'est une super journée pour la pêche, allez donnes moi un coup de main.

Je mets la ligne de la canne avec le montage double, oui je sais, le leurre, il est trop gros.

A la prochaine escale je m'occupe de le remplacer.

Je mets la planchette à l'eau.

La mer est calme on est sous le vent de l'île, c'est génial.

Une heure trente plus tard la planchette toujours aussi fidèle.

Regarde, elle est en surface.

On ne se précipite pas, tout d'abord on rempli le sceau d'eau pour l'éventuel (tant qu'il n'est pas à bord) poisson.

On prépare l'épuisette, bon, je crois que tout est ok.

Je remonte la planchette sans forcer enfin comme d'hab ... C'est facile pour moi, des années d'expériences. T'inquiètes peut être que toi aussi un jour tu auras le feeling.

Je plaisante pour une fois que je peux faire le malin, ça fait pas de mal.

Domi ralenti le cata après une demie heure, le poisson, une bonite, est à bord.

1k 500gr 47cm.

Tu as raison c'est ma plus belle prise. Un peu fier quand même.

Malou vide la bonite. Regarde ce qu'il y a à l'intérieur.

Midi, la canne nous appelle, tu entends.

Un poisson c'est sûr.

Je prends le temps de mettre la ceinture, Malou me passe une chaise et c'est parti.

Ouah, ça tire fort, le fil se dévide, impossible de reprendre, j'essaie de ne pas stresser et j'attends.

Un peu de mou, je reprends, presque rien.

J'attends, le fil ne dévide plus mais je ne peux pas reprendre.

Je reprends encore un peu, j'ai le bras gauche (celui qui tient la canne) endolori.

Pendant le moment où la tension est trop importante pour reprendre du fil je décide de tenir la canne avec la main droite afin de mettre au repos l'autre.

Tiens regarde il y a un cargo sur notre tribord. C'est le premier qu'on voit depuis qu'on est parti.

"Domi, je crois que le cargo va rentrer au port il faut le surveiller, il me semble qu'il fait une route de collision."

Domi vire de bord. Quoi? Exact, il y a plein de mou dans la ligne, c'est le virement de bord.

Je mouline, je mouline je ne sens plus de tension c'est pas grave je continue.

Le Cata reprend sa route. Le cargo est passé. Le bateau est sous voile la multiplication des virements nous a fait perdre toute notre vitesse. Sans vitesse il n'est pas très manoeuvrant.

Regarde! Le poisson est sur notre babord, juste là.

On le voit une demie seconde juste le temps d'estimer qu'il fait entre 80cm et 1metre. Claire pense que c'est une bonite, moi, il me semble que la nageoire dorsale est différente.

Il n'y a pas beaucoup de tension dans la ligne ça se présente bien.

Tiens, il a mit son clignotant, on dirait qui veut doubler.

A non! il double et se rapproche de la coque. Il est passé sous la coque.

Domi essaye de changer de cap mais sans vitesse c'est pas facile.

Le poisson ressort, ouf.

Non! il retourne sous le bateau.

Domi: "Je met les moteurs? j'arrive pas à changer de cap, on va pas assez vite".

Oui ok.

Dès la mise en route des moteurs le poisson se débat. Il se place sous le bateau vers l'aileron de la coque ce qui m'empêche de le ramener en force.

Ca tire dure j'ai du mal à tenir.

Lui laisser du mou, non j'ai pas envie trop de risque que le fil se prenne dans l'hélice.

J'essai de m'avancer sur le bateau afin d'être en avant de l'aileron de coque.

La ligne est moins sous tension je peux reprendre du fil.

 

 

NON,NON,NON! Le bas de ligne en acier a cédé.

A deux mètres du pot de sangria, c'est rageant, j'en suis malade.

Quand même on va tacher d'en tirer des enseignements.

Tout d'abord la bonite ne va pas à la messe.

Et c'est simple si on veut avoir des touches il faut pêcher le dimanche.

Lors de notre navigation pour aller à Porto Santo Claire a pêché une petite bonite.